Comme on peut le retrouver dans le nom, cet alcaloïde est extrait de l'aconit. On en trouve en France au moins deux espèces, l'aconit napel, violette, et l'aconit tue-loup, jaune. Son nom traduit bien sa toxicité, puisqu'« aconit » avait déjà en grec le sens de « fleur pour tuer les loups ».
Les aconits appartiennent à la famille des Renonculacées, connues pour leur toxicité générale. Ce sont des plantes vivaces à port dressé, vivant dans les montagnes d'Europe et d'Asie centrale. Elles sont très ornementales.
L'aconit tue-loup (Aconitum vulparia) a des fleurs jaunes et est aussi assez fréquente. Elle fleurit entre juin et août. |
L'empoisonnement est très rapide, la mort survenant au bout de quelques heures ; la dose mortelle est d'environ 5 mg. Les effet débutent par une sensation de brûlure, puis des vomissements, des vertiges, une paralysie progressive et enfin la mort par arrêt cardiaque.
L'aconitine est utilisée comme analgésique, anticongestif et sudorifique, antirhumatismal.
La plante sert de sédatif pour les douleurs névralgiques et les toux spasmodiques.
Comme tous les alcaloïdes, le squelette de l'aconitine comprend un cycle azoté. La formule de cette molécule (de formule brute C34H47NO11) est indiquée ci-dessous :
C'est un alcaloïde diterpénique qui dérive d'un autre alcaloïde de la plante, l'aconine, par estérification avec un groupe acétyle et un groupe benzoyle.
La page de l'herbier virtuel consacrée à la plante.