Plante ornementale et médicinale, la digitale pousse dans les clairières et les coupes claires. Elle est bisanuelle ou vivace et doit son nom à ses fleurs qui ressemblent à des doigts de gants.
La hampe florale peut atteindre 1,5 m, les feuilles sont disposées en rosettes à la base de la tige. Les diverses espèces de digitale appartiennent à la famille des Scrofulariacées.
L'action diurétique et la toxicité de la digitale pourpre (Digitalia purpurea) sont connues depuis l'Antiquité. Son action tonicardiaque (ralentissement, renforcement et régularisation des contractions cardiaques) est reconnue depuis le XVIIIe siècle. Les feuilles sont récoltées la deuxième année, avant la floraison, desséchées et réduites en poudre.
Les principes actifs de la digitale appartiennent à la famille des hétérosides. En voici quelques-uns.
Hétéroside de formule brute C36H56O4, extrait des graînes de la plante, formé de l'association du digitoxose et de la digitoxigénine (un cardénolide de formule C23H34O4). Il a été purifié pour la première fois en 1868 par Nativelle. Il se fixe sur le myocarde, son action dure plusieurs jours.
Formule de la digitoxigenine |
Hétéroside de formule brute C56H92O29, extrait des graînes de la plante, formé de l'association d'un pentaholoside et de la digitogénine. Il sert au dosage du cholestérol dans les liquides biologiques.
Hétéroside extrait de la digitale pourprée, sans action thérapeutique.
Aussi appelé digotoxoside, il a des effets comparables à la digitaline. Cet hétéroside, de formule brute C41H64O13, est extrait de la digitale pourprée.
Hétéroglucoside extrait de la digitale laineuse qui augmente la force des contractions du myocarde. On l'appelle aussi lanoxine ; sa formule brute est C41H64O14.