Œuvres d'art dans les romans policiers

Cette page se propose de présenter quelques œuvres qui jouent un rôle, ou sont évoquées, dans des romans policiers. Le rôle de l'œuvre peut être plus ou moins central à l'intrigue ; de ce fait, la lecture de ce qui suit peut parfois révéler des parties de l'intrigue… ou pas&thinsp:!

Œuvres réelles

Le classement de ces œuvres se fait, tout à fait arbitrairement, par ordre alphabétique des artistes ayant réalisé l'œuvre. Le nom de l'artiste est un lien qui renvoit sur la page Wikipédia française de cet artiste. Lorsque l'artiste est inconnu, l'œuvre se trouve en fin de cette partie

Un très grand merci aux Visites de la Luciole pour l'identification des œuvres à partir des éléments présents dans les romans.

Sandro Botticelli

Au détour d'un dîner, qui sera interrompu par une bien triste nouvelle, le chevalier Bayard et le père d'Héloïse évoquent les premières campagnes d'Italie. Au cours desquelles Bayard a pu admirer une œuvre de ce maître italien : une adoration des mages, dans l'église Santa Maria Novella.

Piero di Cosimo

Jeremy Nelson est confronté au décès inattendu de l'un de ses compatriotes musiciens, juste après avoir reçu une carte qui ne lui était pas destinée, représentant une femme portant autour du cou un serpent — reproduction du tableau de Piero di Cosimo, « Portrait de Simonetta Vespucci » (ci-contre, à droite). À côté du cadavre, une vipère morte. À l'origine du décès peut-être ? La coïncidence devient troublante lorsque d'autres victimes sont découvertes, avec toujours cette même carte. (La Femme au serpent, Claude IZNER)

Auguste Renoir

À Vic-sur-Cère, dans le Cantal, non-loin d'Aurillac, la fabrique de parapluies Vitarelle est incontournable. Aussi, quand sa propriétaire et directrice, Hélène Vitarelle, est assassinée, un coupable est vite arrêté. Mais de quoi est-il coupable, au juste ? Au cours de son enquête, son ancienne maîtresse sera embauchée pour rénover l'accueil de l'usine. Le thème ? Des œuvres d'art autour du parapluie, bien sûr ! Et l'une des premières à venir à l'esprit est « Les Parapluies », d'Auguste Renoir (ci-contre, à gauche)(Le Parapluie de la discorde, Sylvie Baron).

Filippo Lippi

Au détour d'un dîner, qui sera interrompu par une bien triste nouvelle, le chevalier Bayard et le père d'Héloïse évoquent les premières campagnes d'Italie. Au cours desquelles Bayard a pu admirer une œuvre de ce maître italien : une Vierge à l'enfant et aux anges.

En particulier pour des œuvres antiques, dont le nom de l'artiste s'est perdu au fil du temps…

Lorsqu'il attend le bon plaisir de la reine Brunehilde, dans son palais à Metz, le jeune Arsenius (convoqué par elle) peut admirer une très belle pièce d'ivoire : un panneau qui représente le triomphe d'un empereur. Il ne le sait évidemment pas, mais quelques siècles plus tard il fera partie des pièces maîtresses de la collection d'un cardinal italien, Francesco Barberini, légat du pape puis du musée du Louvre où il sera connu sous le nom d'Ivoire Barberini…

Œuvres imaginaires d'un artiste réel

Même principe de classement… Les œuvres sont imaginaires ou, simplement, pas encore identifiés.

François Boucher

Peintre du siècle de Louis XV, François Boucher a eu une production prolifique en tant que peintre du roi, non seulement des tableaux, mais aussi des cartons de tapisserie et des toiles de décor de tableaux.
Dans L'Enquête Du Barry (Frédéric Lenormand), on retrouve au domicile d'un ancien serviteur royal à Versailles, mort assassiné, un fragment d'une toile peinte par Boucher. Ce domestique avait été chassé après le vol de bijoux de grande valeur, sans que ces bijoux ne soient jamais retrouvés. Marie-Antoinette elle-même charge son coiffeur, Léonard, et sa modiste, Rose Bertin, de retrouver les bijoux — ce qui veut dire aussi, retrouver les différents fragments de la toile qui pourrait indiquer l'emplacement de la cachette…

Œuvres entièrement imaginaires

Ces œuvres ne seront évidemment pas reproduites ici… et le classement sera au gré de mon humeur !

Dans La Troisième Fille (Agatha CHRISTIE), Poirot s'intéresse de prêt à un tableau représentant le père de cette troisième fille (la troisième colocataire d'un appartement), venue le voir pour demander de l'aide mais le trouvant trop vieux… Un peintre tourne d'ailleurs autour d'elle. Coïncidence ?

Dans le petit village québécois de Three Pines, pour l'exposition de la galerie de peinture de la ville voisine, Jane Neal propose, après bien des tergiversations, un tableau de sa main. Tableau qui divise le jury : gribouillis enfantin ou œuvre remarquable par sa puissance d'évocation ? Mais le surlendemain, on retrouve la vieille femme morte d'une flèche. Accident de chasse ou plus grave ? C'est ce que devra déterminer l'inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec (Louise PENNY, Nature morte).
On notera, parmi les personnages important de la série inaugurée par cet ouvrage, un couple de peintres : Peter et Clara Morrow. Il serait donc possible d'évoquer tous les livres de cette série dans cette partie&thinsp:!

Le peintre écossais Henry MacAlpine, en pleine ascension sociale et à la renommée croissante, y renonce du jour au lendemain et part s'installer sur l'île d'Houat, dans le Morbihan. Quelques années plus tard, son meilleur ami, le cynique critique d'art William Nasmyth, s'y rend pour le retrouver et faire faire son portrait. Les raisons du départ d'Henry se dévoilent peu à peu — mais William a-t-il eu raison de se risquer sur l'île ? (Iain PEARS, Le Portrait).

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